La différence (deuxième essai arrêt du tabac)

La différence d'avec mon premier essai pour arrêter de fumer, c'est que je ne suis pas en deuil.

C'est la grande différence, je crois qu'elle est cruciale. J'utilise le mot "deuil" qui peut paraître un peu fort mais c'est ce que j'avais ressenti. La tristesse et la colère, un peu comme quand on perd quelqu'un. J'avais vraiment l'impression de perdre une amie qui me soutenait, mon amie qui m'aidait à affronter toutes sortes de situations.

Alors qu'aujourd'hui, ce n'est pas du tout le cas. Je ressens très fortement que je vais me libérer d'une entrave et que je ne serai pas moins bien sans elle. Les amis ça vous veut du bien. Le tabac ça tue et ça ruine. Au cours de mon premier essai, la tristesse à cause d'un sentiment de solitude et la colère parce que si c'était pas aussi cher j'aurais pu continuer. Je ne pense pas du tout ça aujourd'hui.

Il fallait peut-être en passer par là ?

Au cours du mois où j'ai réussi à arrêter, j'avais réalisé qu'en fait :

- il y a d'autres choses qui peuvent m'accompagner dans la vie pour la rendre bien plus agréable, c'est pas que j'ai découvert ça en arrêtant de fumer, mais presque !!! Mais là je vous parle de choses toutes bêtes, écouter de la musique qu'on aime sans fumer, marcher et observer tout ce qui se passe autour, y compris renifler les fumeurs qui puent passent à dix mètres de vous, croquer une pomme. Ouais c'est très con tout ça je vous le fais pas dire, mais quand on se fume un à deux paquets par jour, tout ces trucs évidents pour plein de gens, ça ne l'est plus pour vous.

- la cigarette ne fait rien de ce que je crois qu'elle fait (me déstresser, m'apaiser etc.) elle fait vraiment tout le contraire 

-j'étais bien mieux sans elle, moralement et physiquement (mais pour ressentir ça vraiment, il a fallu 3 ou 4 jours)

Donc ce deuxième essai je ne le vis pas du tout de la même manière que le premier. Je le vis comme une libération alors que la première fois, c'était vraiment la guerre contre moi-même et contre le monde entier. D'ailleurs si vous lisez les premiers jours, vous allez voir cette colère incroyable que j'ai ressentie, c'est cette colère qui m'a refoutue dedans. Là je ne suis ni en colère, ni triste, je ne vous cache pas qu'il y a un peu d'angoisse, mais rien avoir avec la boule d'angoisse brûlante de la première fois. Une boule de feu qui était là coincée là-dedans, sans doute parce que je vivais ça comme un drame.

Merci à vous qui passez sur mon blog et me laissez des commentaires qui me font extrêmement plaisir, je vous souhaite d'y arriver aussi parce que c'est vraiment un fléau, un fardeau, un boulet qu'on se traîne et c'est un cadeau qu'on se fait d'arrêter de fumer, et vous et moi nous méritons ce cadeau, nous méritons la santé, nous méritons la liberté, nous méritons de disposer de notre argent non pas pour nous empoisonner mais pour nous faire plaisir et faire plaisir à nos proches, nous n'avons pas besoin de cette merde de clope pour vivre nos vies, et vous et moi nous ne sommes pas plus faibles que les autres pour nous laisser berner comme ça.